L'épopée du combiné

    J'ai mal aux mains. Vous vous en foutez, je m'en doute. En même temps, c'est mon blog, pas le votre. Après donc avoir poncé, peint, raclé, verni une malheureuse table de chevet, je me suis attaquée à la bibliothèque; du fait du nombre de pavés que je me traîne, elle est immense. Etagère par étagère bien sûr, je ne suis pas encore tout à fait folle. J'ai à peine fait deux planches, du coup.

    Et maintenant je souffre. La vie est dure.

    Le point positif, c'est que le violon est en révision, donc ça ne me dérange pas, surtout que n'ayant pas l'archet, je ne peux pas me consoler avec l'électrique. Le point négatif, c'est que pour éplucher mes textes - révisions pré-examinatoires obligent -, c'est pas pratique. Au final, j'écris mes notes comme je peux en chantonnant à tue-tête un air omnibulant sur texte hilarant - à moins que ce ne soit l'inverse.

    Pour distraire un peu mes scaphoïdes, je suis allée faire un tour à la Fnac. Gravissime erreur. Je suis ressortie, 40€ plus tard, avec, sous le bras, mes trouvailles du jours, thérapies littéraires et mélodiques. A savoir, un bouquin sur l'amour et la philosophie, le disque - tant attendu - de Yoanna et le 1er Daby Touré qui manquait à ma collection - Diam, excellent, pour les fans de musique africaine.

    Ma vie est donc, comme vous pouvez le constater, des moins passionantes, en ces temps de vacances. J'ai bien une petite chose à vous raconter, tout de même.

    J'essaye de me motiver pour appeler un ami. Mais pas n'importe quel ami, bien sûr. Un musicien un doigt inabordable, dont je n'ai pas de nouvelles depuis trois mois, qui a eu le temps de partir en Afrique, d'en revenir, de bosser et de manifester pro-tibétinement. Sans me recontacter. J'avoue, honte à moi, je ne me suis pas plus manifestée. Et maintenant, j'ai assez peur de faire le premier pas. Oh, non pas qu'il m'effraie beaucoup, au contraire. Mais c'est le téléphone. Jamais je n'ai aimé ces bestioles crachotant leurs ondes dans mes tympans. Surtout qu'à chaque fois, le son est trop fort ou pas assez fort. Choisis ton camp camarade. Je ne vous parle même pas de l'impact cérébral, puisqu'il n'est pas encore prouvé, mais pas besoin de cela pour me faire haïr ce genre de machines. Je ne supporte pas de parler à quelqu'un que je ne vois pas. Les yeux sont indispensables pour qu'il y ait contact, pour faire confiance, s'engager, à mon sens, ne pas douter de l'autre et de sa crédibilité... Au final, composez un fichu numéro et appuyer sur "appeler" est plus lourd que dix ans de guerre Ilienne; je bégaye, je tremblote à la mode parkinsonienne, je n'aime pas ça en somme. Le téléphone, c'est le Mal. Point.

    Je vous tiens au courant de mes frasques ondo-amicales, évidemment. Souhaitez-moi bonne chance.

Comments

[Thal]

J'avions pas vu! La rue ketanou, Tryo, les ogres, les wriggles, t'as tout pour plaire toi :D

Essaye Kaslane aussi ;)

[Thal]

Pourquoi pas un simple Texto genre "salut, et si on se voyais pour parler?"

Tu fais un premier geste discret, mais sans utiliser le téléphone de manière "vocale" ;)